Collègue Mieke De Mûelenaere

Notre collègue Mieke sur le virus du dragage qu'elle a attrapé

Vlamingen in de Wereld est une fondation qui soutient les Flamands qui travaillent et vivent à l'étranger. Chaque trimestre, l'organisation publie un magazine dans lequel elle donne la parole à une personne qui passe la majeure partie de son temps à l'étranger. Dans cette édition, un article a été consacré à notre collègue Mieke De Mûelenaere.

Le rythme auquel Mieke De Mûelenaere a accumulé l’expérience est très élevé. Elle se laisse entraîner où le travail la mène. En tant qu’ingénieure flamande, elle n’aurait jamais pu effecteur ce parcours en Belgique. Elle se sent dès lors comme un poisson dans l’eau auprès d’une entreprise de dragage d’envergure mondiale avec des racines flamandes. Actuellement, Mieke travaille au Maroc au développement d’un port. Le focus mondial est un des points d’attraction de Jan De Nul Group. “Dans la candidature, ils ne regardent pas seulement au bon diplôme. La bonne motivation pour aller à l’étranger et la personnalité du candidat sont tout aussi décisives. Personnellement, j’avais eu cette idée depuis longtemps, depuis que j’avais 12 ans.”

Article de : Vlamingen in de wereld, numéro. 121, été 2023

La bougeotte

Les personnes travaillant dans le secteur du dragage sont une race à part. Les uns le font parce qu’ils aiment s’adapter rapidement, d’autres parce qu’ils ont un besoin irrépressible de découvrir des rivages lointains. “Jan De Nul n’était pas mon premier employeur. J’ai d’abord travaillé pendant un an et demi en Belgique pour une entreprise de construction avant de partir pour le Burundi pour l’Agence belge pour le développement Enabel. Ça m’a plu, mais j’aurais aimé un peu plus de défi. Des anciens copains d’unif m’ont parlé d’offres d’emploi chez Jan De Nul Group et on connaît la suite. Le recrutement est axé en grande partie – mais pas exclusivement – sur l’étranger. Et maintenant ça fait déjà huit ans que je travaille pour le groupe. Depuis, j’ai déjà bouclé plusieurs chantiers dans des pays divers et des destinations variées : des pays baltes à Monaco, de la Jamaïque à la Mauritanie. Certains collègues préfèrent les projets plus longs, mais moi, j’ai vite la bougeotte. C’est comme un besoin, toujours un nouveau défi, un nouveau pays, une nouvelle fonction. Et à ce niveau, je ne peux pas m’imaginer un meilleur employeur.” Chez Jan De Nul, tout le monde trouve une fonction qui lui convient, tout le monde y comble ses aspirations à ce niveau. Projets plus longs ou plus courts, plus ou moins techniques, en Belgique ou à l’étranger.

Satisfaction

“Je suis très curieuse. Je demande expressément des projets plus courts. Et les plus extrêmes m’attirent aussi. Un projet à Monaco ce n’est pas du tout la même chose qu’au Nigeria. Actuellement, nous construisons un tout nouveau port maritime dans la ville marocaine de Nador. Pour moi, c’est la deuxième fois ici, car le dragage se fait en phases.

En tant que chef de travaux, je travaille en étroite collaboration avec le chef de projet et je me charge du volet opérationnel. Actuellement, je dirige une équipe opérationnelle qui est également active sur les navires. J’en retire une grande satisfaction. On contribue vraiment à quelque chose de plus grand. Jusqu’à présent, l’économie ici était surtout axée sur la pèche et l’agriculture. Mais il y a de nouvelles opportunités, car Nador déborde d’opportunités (de développement). Même avant que le port soit actif, on voit déjà que la région plus vaste en profite.”

"Certains collègues préfèrent les projets plus longs, mais moi, j’ai vite la bougeotte. C’est comme un besoin, toujours un nouveau défi, un nouveau pays, une nouvelle fonction. Et à ce niveau, je ne peux pas m’imaginer un meilleur employeur."

Mieke De Mûelenaere

Mieke De Mûelenaere à Nador

Polyvalent

Le dégagement d’un chenal, l’excavation d’un canal maritime, le réaménagement d’une plage, le remblayage de terres en mer, … Les projets sont variés et tout comme ses collègues, Mieke est très mobile. Parfois elle connaît sa destination longtemps à l’avance, et d’autres fois c’est dernière minute. “Certainement quand on ne doit pas demander de visa, ça peut aller très vite. Je savais que le Nigeria serait ma destination environ une semaine à l’avance. En effet, la demande de visa prend une semaine. Une fois le visa hors des pieds, je suis partie. Ce planning est toujours un tour de force.” Son boulot offre à Mieke des choses qu’elle ne pouvait pas imaginer : “Ma vision du monde s’est tellement élargie. Chaque pays a une dynamique et une réalité différente. Et elle n’est pas toujours très rose.  Mais je me sens très privilégiée de pouvoir vivre mon quotidien dans plusieurs pays. Pouvoir découvrir la diversité de l’Afrique, par exemple, au-delà des stéréotypes, cela m’attire vraiment.”

Un univers masculin

Leur nombre est croissant, mais dans son environnement de travail, les femmes restent minoritaires. “Il est indéniable que le secteur du dragage reste principalement un univers masculin. De par la nature du boulot, il n’y a pas d’afflux de collègues féminins, mais l’entreprise l’encourage toutefois. Dans le département offshore (division avec les activités dans le secteur énergétique, principalement les énergies renouvelables), leur nombre est supérieur, mais le métier a la réputation d’être dur. Les nouvelles recrues féminines optent surtout pour le département offshore, bien que je puisse conseiller le dragage. Pour moi, c’est un vrai virus. Le dragage est un sport d’équipe, et l’atmosphère collégiale est donc très importante. L’esprit d’équipe est important. Parfois, les chantiers sont dans des endroits tellement reculés que les collègues sont les seuls sur qui on peut compter.” Le régime de travail sur une drague est aussi unique pour le moins, rit Mieke : “La vie est dictée par le rythme du travail. Les périodes sur le chantier aussi sont intenses. Pendant deux mois, je travaille six jours sur sept et douze heures par jour, et puis j’ai un mois de vacances, au cours duquel nous nous déconnectons complètement du boulot.”

Mieke De Muelenaere à Nador

Encadrement

Les dragues vont à l’endroit où un projet en a besoin à ce moment. La volonté de mobilité internationale est un des facteurs cruciaux pour pouvoir réussir dans ce boulot. L’entreprise est exigeante, mas les conditions et l’encadrement sont excellents. Les formations prévues aussi ont un effet stimulant. Le fait de travailler pour une entreprise belge, d’abord Enabel et maintenant Jan De Nul, représente aussi une plus-value importante pour moi. On travaille conformément aux us et coutumes locales, mais dans un cadre belge et avec des conditions de travail belges, où que l’on soit affecté. En effet, j’ai beaucoup de soutien et il y a aussi un filet de sécurité si jamais je voulais travailler en Belgique”, conclut Mieke.