Sept mesures concrètes pour renforcer la biodiversité autour de l’Île Princesse Elisabeth
L’Île Princesse Elisabeth verra le jour à 45 km du littoral belge et servira de hub énergétique artificiel pour raccorder de nouveaux parcs éoliens et de futures interconnexions (avec le Royaume-Uni et le Danemark) au réseau électrique terrestre belge. Afin de concevoir l’île dans une optique de durabilité et de respect du milieu marin, Elia s’est associée à différents experts pour donner forme à ce « Nature Inclusive Design » (NID).
Le NID ne vise pas seulement à atténuer au maximum les effets perturbateurs pour l’environnement marin, mais aussi à saisir l’opportunité d’ajouter une plus-value écologique et environnementale au projet. La collaboration dans le cadre du « Nature Inclusive Design » doit aussi étayer les connaissances scientifiques en la matière. Les résultats peuvent d’ores et déjà servir de base pour la recherche scientifique future ou d’inspiration lors de l’exécution d'autres projets.
Sept mesures concrètes pour enrichir l’île Princesse Elisabeth sur le plan écologique
Pour le NID, Elia a travaillé avec des experts en conservation de la nature et en milieu marin, issus d’institutions publiques et privées, d’universités, de bureaux d’étude et d’organisations non gouvernementales. Le bureau de design ORG a facilité le processus.
Lors du projet de collaboration, différents éléments de NID ont été étudiés en mettant l’accent sur leur contribution aux fonctions « reproduction, abri et recherche de nourriture », à la fois au-dessus et au-dessous de la surface. Après analyse de la faisabilité technique et des effets positifs escomptés, les mesures suivantes ont finalement été sélectionnées pour enrichir l’Île Princesse Elisabeth sur le plan écologique :
- Des corniches sur le mur anti-tempête où des oiseaux nichant dans les falaises comme la mouette tridactyle pourront trouver refuge et reprendre des forces ;
- Des panneaux de relief où de plus petits organismes marins pourront vivre ;
- Des « longlines » avec des paniers pour accueillir les huîtres plates européennes pour bénéficier à la croissance des récifs d’huîtres ;
- Un tapis de pierres désordonné aux bords complexes où différentes espèces pourront s'abriter, chercher de la nourriture et/ou se reposer ;
- Des tables à huîtres pour un coup de pouce supplémentaire pour la création de récifs d’huîtres ;
- Des blocs rocheux de grande taille pour davantage de complexité, ce qui rend l’environnement autour de l’île plus attrayant pour les organismes marins ;
- Un programme de monitoring scientifique afin de suivre les résultats du projet et de l’adapter au besoin.
Approbation et reconnaissance ministérielles
Lundi 13 novembre, Elia et un groupe d'experts ont présenté les sept mesures concrètes à Ostende. La ministre fédérale de l’Energie Tinne Van der Straeten était présente et a exprimé sa confiance dans l'approche innovante de la Belgique, qui montre que les énergies renouvelables et la biodiversité vont de pair.
« DEME et Jan De Nul développent depuis plus de 10 ans des méthodes pour contribuer positivement à la biodiversité via des projets d’innovation flamands et européens. Les mesures sélectionnées pour le NID de l'île énergétique s’appuient sur celles-ci. Elles signifient un bond énorme en avant par leur intégration dans le concept d’île et leur échelle, qui apporteront une contribution significative. Cela fera office de nouveau benchmark en matière de design inclusif pour la nature. »
Hedwig Vanlishout
Project Manager - TM Edison