La Belgique et les Pays-Bas sont le poumon économique de l’Europe du Nord-Ouest. La région est notamment connue pour ses innovations, ses centres d’expertise, sa main-d’œuvre hautement qualifiée et ses installations de production de qualité, mais aussi pour la forte pression qu’elle exerce sur l’environnement. Préserver l’équilibre entre l’homme et la nature est un exercice difficile dans ce territoire densément peuplé. Il est essentiel de ne pas toucher aux sites vierges – ou greenfields – et de se concentrer sur les zones négligées et non (sous-)exploitées – les friches industrielles ou brownfields. Un exemple éloquent est le tristement célèbre site de Kuhlmann dans le North Sea Port. Découvrez comment une partie de la zone portuaire de Gand revit 110 ans plus tard.

Une usine d’acide sulfurique qui a laissé de profondes traces

Le site situé le long du canal Gand-Terneuzen a un long passé industriel. L’entreprise française Établissements Kuhlmann s’y est implantée en 1912 pour produire des engrais comme du superphosphate, du sulfate d’ammonium et des engrais phosphatés concentrés. Pour fabriquer ces engrais, Kuhlmann utilisait également de l’acide phosphorique, de l’acide sulfurique et de l’ammoniac. Résultat : des montagnes de déchets chimiques. Une expression à prendre au pied de la lettre, car l’une des images les plus marquantes du site de Gand était la grande « colline blanche » de plâtre non réutilisable, un sous-produit du phosphate. 

En septembre 2009, l’entreprise a fait faillite sous le nom de Nilefos Chemie. Le site fortement pollué a été confié au curateur, avec un lourd passif historique et de sérieux risques pour la sécurité et l’environnement. Qui allait bien pouvoir s’y intéresser ?

Main dans la main pour réaménager 60 hectares

La description du projet a séduit Jan De Nul : prendre l’initiative de traiter l’un des sites les plus pollués de Belgique et, en tant que développeur de projet responsable, concevoir une solution durable pour l’homme et la nature. Avec quelques entreprises partenaires, nous avons racheté les sites, y compris l’obligation d’assainissement des sols.

Les travaux d’assainissement ont été achevés en 2022. Les terrains étaient à nouveau prêts à construire. La zone portuaire a ainsi retrouvé instantanément 60 hectares de terrains industriels. 

Tout le monde est le bienvenu : des entreprises aux promeneurs et aux cyclistes

Jan De Nul a pris en charge l’assainissement complet du site : les bâtiments existants, les fondations et les canalisations ont été démolis, le sol et les eaux souterraines ont été assainis et le plâtre phosphaté résiduel a été évacué vers la colline de plâtre voisine. Le site est à présent divisé en différentes parcelles. Plusieurs entreprises ont l’opportunité de s’y établir. Jan De Nul et Envisan y implanteront d’ailleurs une plateforme pour leurs services logistiques et leurs activités environnementales.

Nous avons rénové l’ancienne maison du directeur et, du côté nord, avons planté un bois tampon pour améliorer la qualité de vie dans le quartier.

Une usine d'acide sulfurique laisse des traces profondes