L’île énergétique artificielle Princesse Elisabeth est une première mondiale. TM EDISON a obtenu le projet en 2023 et entamera la construction de l’île en 2024. Les travaux prendront environ deux ans et demi et érigeront une île de six hectares au-dessus du niveau de la mer, soit la taille de douze terrains de football, à 45 km des côtes d’Ostende.
Un hub pour la transformation et le transport d’énergie
La Mer du Nord est une zone de transit maritime intense, aux conditions météo rudes, et avec des vestiges historiques sur le fond marin. Et pourtant, il s’agit d’un endroit idéal pour créer une île énergétique artificielle.
L’Île Princesse Elisabeth aura une capacité d’énergie renouvelable de 3,5 GW et son édification constitue une étape importante pour la Belgique vers la réalisation des objectifs énergétiques européens. Elle transformera l’énergie renouvelable produite par les parcs éoliens offshore, établira des connexions avec d’autres réseaux électriques nationaux et surveillera la production d’énergie.
Une combinaison de nos expertises
Sur le lieu du chantier, nous réalisons d’abord un relev détaillé pour nous assurer que tous les travaux peuvent être menés de façon sûre et ininterrompue, sans imprévus sur le fond marin. Ensuite, nos dragues porteuses à élindes traînantes nivelleront le sable et prépareront le fond marin pour les étapes suivantes.
Entretemps, nous construisons les caissons qui constitueront l’anneau extérieur de l’île. Ces 23 blocs de béton armé, de 20.000 tonnes chacun, ont tous des dimensions de 58m de long, 28m de haut et 28m de large. Le processus de construction des caissons a lieu à Flessingue et se compose de cinq étapes de production principales : nous commençons par la dalle de fond, sur laquelle nous construisons les parois. Puis nous préparons les entrées de câbles, nous formons la dalle supérieure, et nous ajoutons les murs anti-tempête. Le processus de production d’un caisson dure jusqu’à 85 jours, mais grâce à une organisation du travail en cinq postes coulissant sà cinq caissons sont construits simultanément.
Pendant la production des caissons, notre navire d’enrochement Simon Stevin place des rochers sur le fond marin qui constitueront une fondation solide pour les caissons.Ces derniers, qui formeront les contours de l’île, seront osés sur une période de deux ans. Pendant les mois hivernaux et les périodes orageuses , les travaux seront suspendus temporairement.
Une fois terminés, nous acheminerons les 23 caissons, partiellement submergés, à l’aide de remorqueurs vers leur emplacement définitif en mer. Nos dragues rempliront alors l’intérieur de sable, ce qui fera couler les caissons à leur emplacement définitif sur les fondations rocheuses. Autour des caissons, nous poserons une protection contre l’affouillement de la base pour prévenir les dommages éventuels lors de fortes tempêtes.
Ensuite, nous remplirons le centre de l’île avec du sable compacté. Sur l’île, Elia construira l’infrastructure électrique nécessaire.
Nous équiperons également l’île d’un petit port avec des mouillages pour faciliter, en toute sécurité , le transport de personnel. La fin des travaux est prévue pour 2026.
Une île axée sur l’avenir
L’île est non seulement conçue dans le cadre de la transition vers l’énergie renouvelable, mais elle offrira également d’autres éléments qui préparent l’île énergétique de l’avenir. Pendant la phase de conception, nous incorporons des solutions pour l’écosystème marin. Grâce à ce concept intégratif de la nature, nous minimisons l’impact de l’île sur ses environs, dont la zone Natura2000 voisine. Ici, la vie marine trouvera également un havre assuré.
En outre, l’île aura une conception modulaire pour permettre son démantèlement à la fin de son cycle de vie.
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